Les techniques de taille de pierre précieuse sont destinées à rehausser la beauté des pierres précieuses. Elles n’existent que depuis quelques siècles. En effet, les parures du Moyen Âge montrent des pierres brutes plus ou moins gravées, sculptées ou polies en forme de cabochon. Les femmes n’ont commencé à s’y intéresser qu’au XIVe siècle, à l’exemple d’Agnès Sorel, favorite de Charles VII.
La première taille de pierre précieuse
En 1476, Ludwig Berghem, de Bruges, réalise la première taille d’un diamant selon 32 facettes et une table, en utilisant, par usure réciproque, une meule couverte de poudre de diamant délayée dans de l’huile. Sa plus célèbre commande fut celle réalisée pour Charles le Téméraire: il s’agissait du Sancy.
La taille «brillant» de pierre précieuse
Mais c’est seulement au XVIIe siècle que cette technique se développe, grâce au Vénitien Vincenzo Peruzzi, qui met au point la taille brillant à 57 facettes – 32 facettes pour la partie supérieure (la couronne), plus le dessus plat (table) et 24 facettes pour la partie inférieure (culasse). Cette taille, qui consiste à combiner différentes faces plates choisies selon les clivages et les axes optiques des cristaux, augmente au maximum le trajet lumineux dans la pierre, permettant de donner pleines brillance et couleur à la gemme. Le nom de brillant désigne le diamant taillé de cette manière; pour les autres pierres taillées suivant cette méthode, ce nom doit être accompagné de la dénomination du minéral. D’autres tailles sont pratiquées, comme le brillant américain à 90 faces.
Les émeraudes, ainsi que d’autres pierres précieuses colorées, sont taillées suivant un mode particulier, avec de grandes facettes plates qui mettent en valeur la couleur du minéral.